Et puis on a frappé à la porte – Memling à St John’s

rondleiding memling Sint-Jan-Brugge - S-wan

Un inconnu frappe à la porte

BONK ! BONK ! Par une sombre nuit de janvier 1477, on frappe à la porte principale de l’hôpital St John. Frère Alphonse descend l’escalier en titubant, ouvre la porte et plonge immédiatement dans son habit chaud pour se protéger du froid glacial. Il neigeait fort. Dans le vent hurlant, il entend un soupir et une silhouette sombre s’écroule à ses pieds. « Les trois frères se précipitent pour soulever l’étranger et l’allonger dans la pièce centrale.

Ils veillèrent sur lui pendant trois jours et trois nuits. On lui a donné un lit et des repas nutritifs pour qu’il reprenne des forces. Lentement, l’étranger reprit la parole. Il s’est avéré être un mercenaire de l’armée de Charles le Téméraire qui avait été tué lors de la dramatique bataille de Nancy. Le soldat était arrivé à Bruges dépouillé et gravement blessé. Il ne dit pas son nom et reste très discret sur ses origines.

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Le miracle se produit !

Un jour, il a emprunté des panneaux, de la peinture à l’huile et un pinceau à Frère Alphonse pour s’occuper. Il se sentait encore trop faible pour partir, mais il était fatigué de cette longue attente. Les frères le laissent faire. Au bout de quelques semaines, il dévoile une œuvre magnifique : sa châsse Sainte-Ursule donne de l’éclat à l’une des plus importantes reliques des frères et sœurs de Saint-Jean.

Le mystérieux soldat est devenu un artiste de génie : Hans Memling. Il s’est installé dans la ville et a reçu des commandes de plusieurs résidents importants. Il devint lui-même l’un des principaux gardiens de Bruges et fut enterré dans le riche cimetière de St Gillis. Une chambre Memling se trouve toujours à l’hôpital St John.

Au-delà de la légende : la collection Memling à l’hôpital St John’s

La constitution d’une collection de musée dépend moins d’une heureuse coïncidence qu’on ne le pense. Aux XIXe et XXe siècles, les Sœurs de Saint-Jean se sont donné beaucoup de mal pour préserver et présenter au public leurs six magnifiques Memlings, dont plusieurs avaient été commandés par elles-mêmes. Ils ont reçu des critiques mais aussi le soutien de personnalités comme James Weale (1832-1917), qui ne voyait pas d’un bon œil la légende de Memling. Travailler avec Memlings l’est d’autant plus. Vous pouvez faire connaissance avec cet historien de l’art passionné et plein de fougue au cours de notre promenade.

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