L’héroïsme des centaines de victimes de notre port de Bruges est commémoré chaque année le 23 avril, jour de la Saint-Georges. Saint-Georges, le chevalier-tueur, est le patron de la Grande-Bretagne. Le raid sur Zeebrugge est considéré dans les livres d’histoire britanniques comme un grand succès militaire. En réalité, ce n’était pas indivis comme notre guide vous le dira au cours de la visite.
1918 : Un refuge contre les forces d’occupation
Les occupants allemands s’étaient emparés du tout nouveau port de Zeebrugge (1907) pour en faire une base stratégique permettant aux sous-marins de contrôler la Manche. Ils avaient entouré leurs sous-marins dans les docks de canons antiaériens. Les Britanniques se sentent menacés et cherchent un moyen d’éliminer les navires ennemis. Enfermés dans leur propre nid, c’est ce que prévoyait la Royal Navy britannique en 1918.
11 avril : pas encore de brouillard britannique sur la môle
La digue semi-circulaire du port de Zeebrugge (La môle) et les dunes sont plantées de canons allemands. Grâce à un rideau de brouillard et à une attaque de diversion menée par 840 marines sur le mur, les Britanniques prévoient de couler au large du port de Zeebrugge trois vieux blockchains remplis de débris de construction. L’action a été lancée le 11 avril. Un vent qui se lève met fin prématurément à l’action. Un bateau rapide n’est pas rentré à temps et est tombé entre les mains des Allemands à Ostende. Les plans d’attaque précis – Top Secret – à bord.
Explorer Zeebrugge à vélo avec un guide ? Notre guide raconte cette passionnante histoire de guerre comme si vous y étiez vous-même. Ou plutôt la Première Guerre mondiale au cimetière de Bruges ? Contactez-nous à l’adresse dispatching@s-wan.be.
23 avril – St George nous soutient ! La deuxième tentative
L’amiral Keyes réussit à motiver les troupes britanniques pour une seconde tentative, la veille de la fête nationale de la Saint-Georges, à minuit précisément. Le rideau de brouillard est à nouveau levé et 3 navires britanniques naviguent à nouveau dans le plus grand secret vers Zeebrugge pour s’approcher du mur. Malheureusement. Trois fois bravo. Quelques minutes avant l’atterrissage, le rideau de brouillard s’est soudainement dissipé. Deux parties se tiennent face à face à quelques mètres l’une de l’autre. Les canons allemands, déjà prêts depuis deux semaines, se déchaînent.
Une défaite pleine d’héroïsme
Tout ce qui pouvait mal tourner s’est produit. Les navires britanniques ayant été mal amarrés en raison de l’attaque surprise, les troupes pouvaient difficilement accéder au quai. Un petit sous-marin britannique fait sauter un autre tronçon du viaduc, mais sans conséquences définitives pour les Allemands. Les trois gros navires ont été coulés dans le port, mais ils ne se trouvaient pas à l’endroit prévu, leur gêne était donc limitée. Les mitrailleuses allemandes font des centaines de victimes. Ce n’est donc pas un succès éclatant, mais la propagande britannique a fait son travail. Ce n’est pas le résultat qui a compté mais le courage des attaquants ! Et celui-là, on ne l’a pas vu !
Un succès britannique ET un succès allemand ?
Il a plu des décorations des deux côtés. En Grande-Bretagne, 200 décorations ont été décernées, soit environ une toutes les 10 secondes sur la Môle. L’empereur allemand est venu à Zeebrugge décorer ses marines sur place pour avoir fait preuve d’une telle résistance. Un monument britannique est érigé à Zeebrugge à l’occasion de la fête de Saint-Georges. Le cimetière abrite 200 victimes des deux camps. Depuis lors, chaque année, la cloche est sonnée à l’hôtel de ville de Douvres en guise d’hommage, et un hommage floral suit au cimetière militaire de Zeebrugge, toujours autour du 23 avril.
Fasciné par cette histoire de la Première Guerre mondiale ? Réservez une visite guidée chez S-wan et découvrez Zeebrugge à vélo. Contactez-nous à l’adresse suivante : dispatching@s-wan.be.